C'est...un club ?! [Neko&Miya]

Après avoir visité le lycée de Saint Lobélia, le choix des jumelles s’était immédiatement arrêté sur l’académie Ouran. Hors de question pour elles de rester au milieu de tous ces cas féminins, hystériques devant un cercle d’hôte tout aussi féminin que le reste de l’école. La compagnie uniquement féminine de cette école les avait-elle donc faites disjonctée, toutes autant qu’elles ne l’étaient ? Il ne fallait pas être normal pour devenir hystérique devant des jeunes filles de ce genre, pas vrai ? Encore que quelques unes le soit, mais toute l’école ? Non, il y avait définitivement un problème, et les jumelles ne tenaient pas à soit finir dans le même état, soit se jeter sous les rails d’un train tellement la vie dans ce lycée serait exaspérante. Elles s’étaient donc inscrites à Ouran, sous un seul nom, Miyo Fujita. Ben quoi ? Les cours étaient bien assez ennuyeux comme ça ! Elles n’allaient pas en plus devoir tous les subir toutes les deux ? Non non, Miyu s’occuperais des cours d’histoire, de sport, de maths, de science, de droit et de japonais tandis que sa jumelle s’occuperais de la géographie, de l’anglais, de l’informatique, de la comptabilité, du français et de l’économie. Excusez moi ce que je vous ai dit n’était pas tout à fait exacte, leur mère les avaient inscrites toutes les deux, et Miya avait prit soin de pirater les dossiers de l’académie pour modifier ce petit détail qui les gênait fortement.

Avant toute chose, elles devaient rencontrer le directeur, c’était lui qui devait leur souhaiter la bienvenue et leur souhaiter la bienvenue, parait-il. C’était donc habillée comme très souvent de la même façon, afin de pouvoir échanger leurs rôles pour les cours que les demoiselles éraient dans les couloirs cherchant sans hâte le bureau du directeur. En réalité, elles en profitaient pour visiter le lycée ensemble, les élèves étaient en cours, il n’y avait donc pas de risque qu’on les voit toutes les deux. Et puis même si c’était le cas, qui croirait un fou ou un folle qui prétendrait que la nouvelle élève avait un clone, une jumelle ou on ne sait quoi d’autre, alors qu’on la savait seule inscrite, et ce même dans les dossiers de l’académie ? La plus associable des jumelles songeait que les chances étant très peu élevées, ne s’en inquiétait pas tant avant de voir une feuille de papier devant les deux demoiselles. Le premier reflexe qu’elle eu fut de se cacher dans la salle juste à coté alors que le jeune homme qui courait après sa feuille remerciait sa jumelle d’avoir rattrapé ses notes. Elle resta dans cette salle de classe bien heureusement vide jusqu’à ce que sa jumelle ouvre la porte en lui indiquant qu’il était partit. Elles reprirent ensemble la route jusqu’au bureau du directeur, et furent d’ailleurs bien surprises de le trouver si vite au vu de la taille de l’établissement. Il fut décidé qu’encore une fois, ce serait la plus sociable et donc Miyu qui irait s’entretenir avec le directeur.

Elle en ressortie quelques minute plus tard avec leur emploie du temps à la main, annonçant, dépitée, qu’elle récoltait tout les cours du matin, alors que ça sort aurait cours tout l’après midi. Il était vraiment mal organisé, cet emploie du temps, travaillé autant d’heures de suite ?! Quel horreur ! Bien compatissante, Miya l’accompagna jusque sa salle de classe avant de déambuler dans les couloirs sans but précis. Que faire à présent, toute une matinée, et sans ma compagnie de sa jumelle ? Elle allait sans nul doute s’ennuyer. Pourquoi ne pas se poser au pied d’un arbre pour pianoter librement sur son ordinateur portable et regarder comment se portait les concurrents de « Miyo » ? Ce n’était pas un si mauvaise idée, cela serait constructif, et pourrait lui passer la matinée assez rapidement. Elle se hâta donc pour trouver un coin tranquille et surtout la sortie pour y accéder. Se perdant dans les couloirs, une mystérieuse porte retint son attention, de part son étrange aura que l’on pourrait qualifiée de malsaine et toutes ces roses noirs qui sortaient d’on ne sait où. Quel était donc cet endroit, le placard du concierge ? L’entrepôt à poubelle ? L’endroit où on gardait prisonnier les élèves avant de les farcir et de les servir aux repas ? Peu probable de trouver cela dans un couloir, au milieu des salles de classe, mais pas impossible ! Elle s’approcha donc et observa un moment la porte avant de poser sa main sur la poignet et de l’ouvrir, laissant un peu de lumière pénétrer cette salle obscure. Elle en était sure ! On y gardait les élèves prisonniers ! Pour plus de sureté et aussi de bon sens, elle fit quelques pas dans la pièce, longeant le mur, afin de trouver l’interrupteur pour la lumière, qu’elle trouva sans trop de mal, avant de l’actionner…

- Assassins !!!

Que la lumière soit…et la lumière fut ! A peine la lumière fut allumée que la demoiselle y voyait parfaitement dans cette salle de classe qui avait l’air tout sauf ordinaire. D’accord, elle était à présent dans un lycée de « riches », mais les riches n’avaient, pour autant qu’elle le savait, pas telle adoration pour l’occulte !!! La première chose à laquelle on pouvait faire attention, c’était un autel. Ohééé ! C’était un lycée ici, ni une église, ni une secte satanique, ni la maison de sa grand-mère ! Les cierges et les diverses statuettes de chat posés un peu partout ne faisaient que renforcer l’idée de Miya. Quelle était cette idée ?

*Je n’aurais jamais dû ouvrir cette porte…*

Bon d’accord, ce n’était ni cet autel, ni ces chats, si réels, irréels, ou empaillés qu’ils étaient, ni même encore les cierges qu’elle avait remarqué en premier et qui lui avaient donné cette idée que c’était une erreur d’avoir franchis le seuil de cette porte. Cette raison était venue d’une toute autre chose…Chose ? Est-ce la façon la plus appropriée de qualifier un lycéen ? Nous pourrions dire oui, pour celui-ci du moins tellement il nous semble étrange. Tout d’abord de se trouver dans cette pièce, devant cet autel. Etait-il en train de vénérer le chat qu’il représentait ? Miya fronça un sourcil en le regardant. Face contre le sol, entouré d’une grande cape noir, dont seule la main gauche sortait, faiblement levée, une … marionnette de chat à la place de la main. Mais qui donc était ce type ? Un chatophile ?! C’en était presque effrayant…et la jeune demoiselle fit d’ailleurs un pas en arrière tout en fixant cette marionnette-chat qui se cachait les yeux.

C’était quoi ça ? Etait-elle vraiment à Ouran ? Jamais elle n’avait eu vent de que ce genre de personne y étudiait ! Elle savait pour le grand blond qui se prenait pour un prince et qui avait toujours de plus en plus d’idées extravagantes, toujours drôles, jamais dangereuses, elle savait pour son meilleur ami, le dit maitre des ténèbres, pas vraiment méchant mais qui recherche toujours à tirer profil de ce qu’il fait, elle savait pour ces jumeaux espiègle, aux tendances incestueuses qui aimaient jouer et prenaient souvent les gens pour leurs jouets, elle savait pour le petit garçon dont on aurais du mal à croire qu’il est vraiment en terminale avec sa peluche, qui mangeait sans arrêt des gâteaux, et elle savait pour son cousin, un grand brun aux allures effrayantes mais doux comme un agneau mais jamais au grand jamais elle n’avait entendu parler d’un chatophile qui vénérait le sol à ce point ! Essayait-il de le nettoyer avec son visage ? Certes, ca serait très bête, mais avec les cas dont elle avait entendu à Ouran, très peu étonnant. Mais non, la véritable raison de tout cela allait être comprise –ou du moins supposée- alors que ce jeune garçon –ou cette jeune fille, il n’était tellement pas évident de deviner cela au vu de sa posture- prit la parole en hurlant.

- Assassins !!!

Assassin ? Hey, minute ! Un assassin habituellement, ca à un couteau, où une arme à feux, mais ça n’allume pas les lumières du monde entier pour tuer ! Elle soupira, il lui faisait presque de la peine. Oui, il, à sa voix il semblait s’agir d’un garçon. Ainsi apeuré pour elle ne savait trop quoi…une minute, avant qu’elle n’entre et allume la lumière n’était-il pas en train de vénéré ce que bon lui semblait ? Etait-ce donc ça le problème ? Il n’y avait qu’une seule façon d’en être sure, et pour une fois elle devrait parler à un parfait inconnu. Mais bon, elle lui devait bien ça, si elle avait raison, au vu de ce qu’elle venait de lui faire. D’un geste souple elle appuya de nouveau sur l’interrupteur ne laissant qu’un faible rayon de lumière, celle du couloir, entré par cette porte étrange entrouverte. C’est cette lumière qui lui permit de distinguer l’ombre du jeune homme et donc de s’en approcher pour s’accroupir à coté de lui.

-Pardonnez moi…êtes vous luminophobe ? …Ou bien vampire ?

Bien sur, la seconde question n’était pas sérieuse, une façon de mieux faire passer la première peut-être ? Miya n’était pas du genre à croire à ce genre de créatures de la nuit, qui vivent du sang des humais, bien que les romans que l’ont écrivaient sur eux étaient généralement passionnants. Elle avait plutôt la tête sur les épaules, ce qui d’ailleurs rendait surprenant le fait qu’elle soit encore dans cette salle de classe qui avait l’air de rendre hommage à l’occulte, l’occulte chat, certes, mais l’occulte. Elle n’avait jamais entendu de ce genre d’occulte, la grande dernière mode, ou alors simplement la folie de cet homme à la cape ? Allait-il lui jouer un remix du petit chaperon rouge ? Un petit chaperon noir rendant visite à son chat avec un panier de poissons frais ? Et le grand méchant loup serait joué par un pélican bien intéressé par ce met des plus succulent à ses yeux ? Oooh mère grand, comme vous avez un grand bec ! C’est pour mieux savourer tes poissons, mon enfant !Oooh mère grand, comme vous avez….des ailes ?! C’est pour mieux voler tes poissons, mon enfant ! Oooh, mais c’est que le grand méchant vilain pélican aurait de l’humour, dans ce remix ? Fabuleux ! Charles Perrault n’a qu’à bien se tenir, Miya Fujita Ootori arrive avec un nouveau conte pour enfant qui va révolutionner ce monde ! Moins choquant en plus, le petit chaperon noir ne se fait pas bouffer par le grand vilain méchant pélican dans son histoire !!! Les jeunes mamans vont être fières de lire ça à leurs enfants, plus tard ! Après on pourrait faire des dérivés…chaperon noir au pays des pélicans…le roi pélican…le beau et le pélican…les Aristopélicans…et une nouvelle activité au nom de Fujita ! Après les maisons de disques, les comptes pour enfants ! Elles avaient de l’avenir, ces deux jumelles !

Tududuuu~ Tududu-dudu-duuu~

Cette musique digne d’un des plus grands films d’horreur émanait de la poche de la jumelle, ou plus précisément de son portable, qu’elle attrapa de sa main gauche après avoir posé un regard interrogateur sur sa poche. Elle sourit, en parlant de sa jumelle, c’était justement un message qui venait d’elle. Oh, rien de bien important, elle lui donnait de ses nouvelles, comme elles avaient l’habitude de faire lorsqu’elles étaient séparées. Ouvrant le message, elle commença à le lire en silence tandis que son très cher chaperon noir se remettait de ses émotions. Dans ce message était inscrit ses impressions sur leur classe : plutôt bonne, bien que certain de ces jeunes tentaient certainement de l‘imaginer en sous-vêtements, elle lui parlait de leur prof de science, un petit vieux et grisonnant mais encore un minimum agréable, apparemment, ne résistait pas à son sourire, lui raconta sa présentation face à la classe, naturellement claire, distincte et rayonnante à plein souhait, en d’autres mots, digne d’elle, et enfin et surtout comment elle s’en était sortie à la fameuse question « ne deviez-vous pas être deux? », à laquelle elle avait répondu le plus naturellement du monde qu’elle s’appelait Miyo et non Miya ou encore Miyu et qu’ils devraient regarder plus sérieusement leurs encodages. Miya aurait aimé assister à ça, ce cours avait du être amusant à souhait, sauf bien sur pour ces sales pervers à qui elle se souviendrait de faire subir une petite frayeur une fois quelle connaitrait leur nom. Non, rien de direct, il ne fallait pas nuire à la réputation de « Miyo » mais leurs familles auraient sans doute un petite surprise très bientôt. Rien de bien méchant rassurez vous, il ne s’agit que d’une erreur de lycéen après tout, de s’en prendre à ces jumelles…Doucement elle referma son portable et le re-glissa dans sa poche. Après tout ce fanatique de chat était toujours à coté d’elle, c’était irrespectueux de plus s’intéresser à son téléphone portable qu’à lui…bien que c’était tentant.

- Pardonnez moi…êtes vous luminophobe ? …Ou bien vampire ?

Tududuuu~ Tududu-dudu-duuu~

- Les ténèbres sont infinis et protecteurs envers ceux qui leurs sont dévoué. Rejoint-moi Ô toi étrangère meurtrière afin d’agrandir notre communauté! Rejoint le club de magie noire et lance toi dans la culture des arts occultes en vénérant le grand esprit chat! Entre dans notre famille et reçoit comme présent cette poupée maudite Belzenef.

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« Dois-je vous nommer monsieur le Chatophile Luminophobe ? Dans ces deux mots, quel est le nom, le prénom ? »

« Vous êtes bien particulier et je dois admettre que dans d’autres circonstances je me serais amusée à rallumer cette lumière pour mettre fin à votre existence de cafard qui se tapis dans l’ombre…Seulement je vais accepter votre offre pour le chat… »

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