Une rencontre au milieu des fleurs... { Miyu & Ren }

Ouran, le lycée des riches et de la haute lignée… un bâtiment énorme dont la grande majorité de ses inscrits sont nés le cul dans de l’or. Une vie bien dérisoire où ils n’ont jamais rien fait par eux même, sans l’aide de leurs précieux serviteurs … voilà où nous nous retrouvions ma sœur et moi. Nous avions certes, eu le choix mais après avoir vu Saint Lobelia, notre choix était tout fait. Hors de question de rester avec des filles de la sorte, s’excitant à la simple vue de leurs « idoles » du cercle Zuka … ridicule. Ainsi donc nous étions à Ouran sans autre réel choix, pas moyen d’aller dans un lycée public dit « de prolétaire », notre beau père ne nous le pardonnerait jamais. Après tout, notre nouveau statut devait être reconnu et non être rabaissé à ce niveau. Qu’est-ce que cela change au fond? Nous étions nées prolétaires, pour nous ca ne faisait aucune différence, certaine habitudes ne peuvent pas être changées comme cela sur un coup de tête et pourtant … Nous nous retrouvions parmi des fils à papa, ne pouvant manger ce que nous voulions, aller ou nous voulions … une toute nouvelle vie qui commençait notamment ici, dans ce lycée.

Miyu marchait dans les couloirs d’Ouran d’un pas lent, extrêmement lent même, regardant plus ce qui l’entourait que ce qui se passait sous ses pieds, c’était tellement différent de leur ancienne école qu’elle ne pouvait que regarder tout ce qui les éloignait l’une de l’autre, elle soupira. Pourquoi donc devait elle être là? Elle en avait bien assez déjà. Avant de se retrouver là, à vagabonder, elle avait du se livrer aux joies de la course à pied avec sa jumelle. Pourquoi? La raison était simple, elles ne voulaient en aucun cas être amenée devant le portail en limousine noire digne des plus grands luxes, ca il en était hors de question! Ainsi avant que le chauffeur ne vienne les chercher et ne remarque leur absence, elles étaient déjà partie en courant. Une chance qu’elles n’habitaient pas très loin de l’établissement, leur course n’avait donc pas été trop longue, les demoiselles avaient à peine eu le temps de s’essouffler, Miyu du moins, sa jumelle n’étant pas très bonne en sport et ne l’appréciant d’ailleurs pas plus que cela. Le petit jogging matinal une fois fini, elles étaient arrivées à Ouran mais pourquoi trainaient-elles dans ces couloirs à cette heure? Elles devaient simplement rencontrer le directeur, enfin, l’une d’entre-elle pour la simple raison qu’il ne fallait pas oublier que les jumelles étaient inscrites sous un même nom « Fujita Miyo » grâce à Miya. Inutile d’assister ensemble à un même cours, ce serait une perte de temps et surtout un ennuie mortelle pour ces deux jeunes filles qui ne les supportent pas spécialement, ils n’étaient juste qu’un supplice! Pour revenir à nos moutons, Miyu marchait côte à côte de sa sœur en direction de ce fameux bureau sans risque de se faire surprendre ensemble par l’un ou l’autre élève alors que les cours avaient déjà débutés depuis un moment maintenant. Aucun risque de se faire voir? C’est ce qu’elles pensaient avant de voir une feuille de papier voler jusqu’à elles! Sa jumelle eu juste le temps de se cacher dans une classe voisine alors qu’elle-même resta là, le sourire aux lèvres quand elle vit un jeune homme essayant de rattraper ses notes qu’elle lui présenta une fois ramassées. Il la remercia vivement avant de repartir aussi vite qu’il était arrivé et ainsi laissé réapparaître sa jumelle. Malheureusement pour elles, leur balade s’arrêtait là car à présent, elles se trouvaient devant le bureau du directeur et de comme un accord, ce fut la plus sociable et donc Miyu qui s’y engouffra. L’entretien ne dura que quelques minutes après lesquelles, elle ressortit une feuille à la main contenant leur horaire de cours. Maudit soit le destin! Pourquoi fallait-il que tous les cours du matin soient ceux où elle devait se présenter? Il n’y avait pas pire répartition mais bon, au moins, elle aurait son après midi de libre au contraire de sa sœur. La tête digne des plus grands drames qu’elle l’avait annoncé à Miya, il allait donc falloir qu’elles restent autant d’heure de suite séparées et pour notre petite sociable, concentrée. Elle n’aimait pas cette idée mais n’avait pas vraiment le choix.

Ainsi, sa jumelle l’accompagna jusqu’à sa salle de classe où elle se retrouva seule, entourée par plein de personnes qu’elle ne connaissait pas et qui la dévisageait déjà. Bon c’est certain que ne point porter l’uniforme obligatoire devait laisser certain curieux et d’autres jalouses, mais il était hors de question qu’elle porte cette horreur quand bien même on lui ferait la remarque, ce qui ne tarda pas. Le prof de science ne la rata pas alors qu’il la pria d’aller s’asseoir une fois les présentations effectuées. Un beau sourire et cette attitude amical avait réussis à mettre tout le monde d’accord, cette fille était adorable. Ils ne savaient pas encore à quel point elle pouvait l’être … Elle s’installa au fond de la classe juste à côté de la fenêtre, espérant ainsi pouvoir s’évader un maximum, rien que de savoir dans quel cours elle se trouvait, suffisait pour la déprimer. Pour sortir de son ennuie déjà présent, Miyu sortit son portable, discrètement de sa poche, entreprenant d’écrire un message à sa jumelle qui lui manquait énormément en cet instant. Ce qu’elle lui envoya? Et bien pas grand-chose à vrai dire. Son impression sur la classe qui se trouvait être plutôt bonne bien que certain de ces jeunes tentaient certainement de l‘imaginer en sous-vêtements; Le prof qu’elle avait sous les yeux, un petit vieux et grisonnant mais encore un minimum agréable et qui, apparemment, ne résiste pas à son sourire; Sa présentation face à la classe, naturellement claire, distincte et rayonnante à plein souhait; Et surtout, comment elle s’en était sortie à la fameuse question « ne deviez-vous pas être deux? » laquelle elle avait répondu le plus naturellement du monde qu’elle s’appelait Miyo et non Miya ou encore Miyu et qu’ils devraient regarder plus sérieusement leurs encodages. Cette journée n’allait peut-être pas être si terrible que cela finalement.

Elle passa ainsi plusieurs heures à écouter des profs blablater et blablater encore, alors qu’elle s’en foutait royalement. Un cours intéressant arriva tout de même, un des seuls cours où elle pouvait se donner à fond et qui lui donnait envie mais qui se termina bien trop vite à son gout que ce soit tant au niveau des exercices qu’elle finit trop rapidement, qu’à la fin du cours en lui-même. Pourquoi ne pouvait-elle donc pas avoir que ce cours là? C’était vraiment un rêve inaccessible pour elle et incompréhensible pour les élèves qui l’avaient fixés les yeux rond lorsqu’elle avait demandé des exercices supplémentaires … Elle était intelligente, ou était le mal? Cependant, l’heure qui arrivait allait être la plus pénible de toute, histoire! Sans commentaire, elle s’éclipsa une fois celui-ci terminé, Miya devrait prendre la relève et croiser l’un de ses nouveaux « camarades » en sa compagnie, ne serait pas une bonne idée. Elle chercha donc un endroit où se réfugier le temps que cours reprennent et qu’elle puisse partir librement sans se faire voire. C’est ainsi que Miyu se retrouva dans les jardins d’Ouran, gigantesques et magnifiques comme tout droit sortit d’un compte de fée comme elle aimait s’imaginer petite, mais la réalité, était que c’était encore plus beau que dans ses rêves. Qu’est-ce qu’elle aimerait que sa jumelle soir là pour voir cela avec elle … C’était décidé, elle resterait ici un moment mais il lui faudrait trouver un petit coin d’ombre afin d’être tranquille et surtout, à l’abris des regards. La demoiselle s’activa donc dans sa recherche jusqu’à enfin trouver un endroit idéal, un peu plus loin, deux, trois arbres semblaient lui offrir ce qu’elle souhaitait, un joli coin reculé à l’ombre … c’était parfait! Prenant soin de vérifier que personne ne la voyait, elle couru rapidement vers cette direction, déposant lâchement son sac au sol avant de s’installer le dos contre un des arbres. Une main contre le front en office de visière, elle regarda le ciel bleu qui s’offrait à elle en soupirant. Enfin elle pouvait souffler et respirer un peu en dehors de la maison. Miyu allait rester là un moment à admirer ce merveilleux paysage au milieu duquel, elle se trouvait. Toutefois, il fallait qu’elle s’occupe un minimum en attendant, c’est alors qu’une idée lui vint à l’esprit, elle sortit alors une feuille et un stylo de son sac, … la rédaction des paroles d’une nouvelle chanson! Ce serait l’occasion de monter un peu l’entreprise sans donner trop de mal à Miya. Miya … pourquoi devait-elle être en cours? Injuste! Au moins, avant, avec leurs notes, elles pouvaient sécher les cours autant qu’elles le voulaient sans représailles …Que de cruauté que de les avoir presque forcée à venir ici. La jeune fille commença cependant à avoir faim et après une dizaine de minutes perdue sur le blanc du papier, elle se rua de nouveau sur son sac afin d’en sortir une pomme qui, malheureusement lui échappa des mains, commençant à rouler sur le sol, vers l’autre côté de l’arbre.

- Reviens!

Elle parlait à un fruit … totalement inutile, elle le savait mais c’est bien ce qu’elle venait de faire mais le pire était qu’à présent, à quelques centimètres de la pomme, se trouvait un jeune homme allongé.

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